Ce 20 novembre, une lettre ouverte adressée à la Fédération Française de Handball a été signée par quinze présidents de clubs D2F du territoire français, pour faire part de leur déception et mécontentement concernant les décisions liées à la situation sanitaire, décisions qui impactent la division, les joueuses, les entraîneurs, les dirigeants, les bénévoles.
Ils se rassemblent dans une volonté commune de faire reconnaître la filière professionnelle de la D2F et construire l’avenir sur de bonnes bases avec la FFHB.

 

LETTRE OUVERTE DES PRÉSIDENTS DE CLUBS DE DIVISION 2 FÉMININE
À LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE HANDBALL

Mesdames, Messieurs les administrateurs,

Monsieur le Président,

Depuis le printemps, le monde sportif est mis à mal par la crise sanitaire. Les restrictions imposées aux clubs lors de ce deuxième confinement sont un coup dur dont certains risquent de se relever difficilement tant les difficultés financières se sont accumulées. 

Malgré le contexte, les clubs de D2F poursuivent leur action au quotidien et œuvrent pour soutenir les licenciés, les partenaires et les supporters en s’associant à la fédération dans cette épreuve. 

Suite aux récentes décisions du Bureau Directeur, les clubs de D2F ont souhaité s’unir pour attirer votre attention sur  la situation et sur le devenir de la deuxième division féminine.

Alors que deux visio-conférences avaient révélé qu’une majorité d’entre nous soutenait l’importance de la reconnaissance d’un statut « professionnel » et désirait poursuivre le championnat ;  alors que nous avions complété un questionnaire d’engagement des clubs, notamment pour l’application de protocoles sanitaires équivalents à la LFH ; la réponse par mail, laconique, signée du président de la Commission d’Organisation des Compétitions nous interroge grandement.

Au-delà de l’arrêt des compétitions, dont nous prenons acte dans un contexte sanitaire très difficile, cette décision nous interroge sur la faible  considération que la fédération nous accorde aujourd’hui. Aucun compte-rendu, aucun communiqué officiel n’a été publié expliquant ses motifs. Ce manque laisse libre court à la diffusion des bruits de couloir les plus divers. Surtout il laisse à entendre un accord de vue entre le ministère des sports et la FFHB sur le peu d’importance à accorder à la D2 féminine voire au handball féminin. 

Les atermoiements au sujet du caractère professionnel de la D2F – que chacun sait spécifique mais bien présent –  en opposition avec le cahier des charges auquel chacun d’entre nous a dû répondre et en décalage total avec les contrôles réalisés par la CNCG, y compris sur les conventions qui sont maintenant ignorées ; envoient des signaux très négatifs à nos partenaires, privés et institutionnels, ainsi qu’à nos joueuses et nos adhérents.

Nous avions tous pris conscience que les obligations et mesures demandées devaient favoriser une meilleure structuration de nos clubs et une meilleure reconnaissance du handball féminin. Chacun d’entre nous y travaille en toute adhésion. 

La forme de cette décision de « déclassement » – unilatérale – et sa communication sont un véritable désaveu et un paradoxe, au vu des projets et des actions que chacun d’entre nous mène et développe au quotidien. 

A l’instar de l’ensemble de nos joueuses et de nos entraîneurs (tous professionnels) de D2F, et au nom de nos dirigeants et bénévoles, nous souhaitons donc, tous ensemble, vous exprimer notre profond désaccord et notre véritable déception.

Forts de ces constats partagés et de notre volonté commune à réagir face à cette situation, nous voulons aujourd’hui retrouver la place qui devrait être la nôtre, d’acteurs investis et impliqués dans les processus de développement du handball, de valorisation de la filière féminine et de mise en œuvre cohérente et réaliste dans les territoires et les clubs.

Dans une démarche qui se veut constructive, pour l’intérêt de la D2 et du handball féminin, nous vous proposons de nous inscrire dès à présent comme une « instance » reconnue, capable d’intégrer les dispositifs ou organes actuels (et/ou à venir) de la Fédération, en charge des stratégies concernant le handball féminin, de leurs déclinaisons et de leurs mises en application.

Dans le contexte des élections, nous souhaitons également interpeller les trois candidats à la présidence de la FFHB et seront très attentifs à leurs positions et propositions concernant l’évolution de la D2F, antichambre de l’élite.

En vous adressant nos salutations distinguées.

Des Présidents des clubs de D2F, bénévoles, responsables, investis et engagés.

Luc PRADELEIX – AS CANNES MANDELIEU HANDBALL

Pascal JACQUET – ASUL VAULX EN VELIN LYON METROPOLE HB

Laurent ASTIER – ATH HB

Sylvain MAESTRINI – BOUILLARGUES HB NIMES METROPOLE

Frédéric VIGNIER – CELLES SUR BELLE MELLOIS EN POITOU HB

Eric JULLIG – CLUB ATHLETIQUE BEGLAIS HB

Oumou NIANG – Pascal LARDY – HAC HB

Christophe ROC – Céline PEGAS – HBCAM 63

Hughes GOMADJE – NOISY LE GRAND HB

Stephane HAUGUEL – OCTEVILLE HB

Mario CUSCUSA – LE POUZIN HB 07

Denis DUFOUR – ROCHECHOUART SAINT JUNIEN HB 87

Grégory CAULIER – SAMBRE AVESNOIS HB

Jean Luc BOSSE – SAINT GREGOIRE RENNES METROPOLE HB

Bernard MONNOT – Luc SARRAMEGNA – STELLA SAINT MAUR HB